Le Marathon de Toulouse Métropole Run Expérience est-il vraiment l’idéal pour un chrono ? Avec un parcours extrêmement plat (140m D+), la Ville Rose attire les coureurs d’objectif. J’ai tenté le pari du Sub-3h15 au Marathon de Toulouse 2025. Découvrez mon compte-rendu détaillé : préparation 12 semaines, stratégies de course, avis sur la logistique, et le récit de mon effondrement au Km 39. Malgré un temps final de 3 heures et 18 minutes, cette course a été riche en enseignements.
Préparation Marathon de Toulouse (42,195 km) : L’objectif 3h15
Pourquoi la ville rose ? Un parcours idéal pour le chrono
J’ai choisi le Marathon de Toulouse Métropole Run Expérience pour deux raisons principales. Premièrement, la logistique est simple, la Ville Rose étant à seulement deux heures de route de chez moi.
Deuxièmement, et c’est le point fort pour tout coureur d’objectif chrono, le parcours est extrêmement plat (seulement 140m D+ sur la totalité des 42,195 km). C’est l’un des marathons les plus roulants de France, et donc idéal pour tenter de battre son record personnel.
Le défi : Objectif sub-3h15 face aux imprévus
Mon ambition était de franchir la ligne d’arrivée sous les 3 heures et 15 minutes. Mon temps final a été de 3 heures et 18 minutes. L’écart s’explique principalement par une préparation perturbée : J’ai dû concourir sur un Triathlon Longue Distance (Triathlon L) un mois seulement avant le marathon pour honorer une inscription de longue date 🙂 et je suis tombé malade (rhume, toux, maux de gorge) la semaine précédant la course. Nickel !
Plan d’entraînement 12 semaines : Du fractionné à la longue distance
Ma préparation spécifique pour le marathon s’est étalée sur 12 semaines, débutant mi-août pour une arrivée fin octobre.
Structure du programme :
- Fréquence : 4 à 6 séances par semaine, incluant des jours de repos stratégiques (le mardi et/ou le vendredi).
- Vitesse : Un travail régulier de fractionné court (ex. : 6x600m à 92% VMA ou des 200m de récupération) et des lignes droites pour maintenir la vitesse de base.
- Seuil/Allure Marathon : De nombreuses séances ciblaient l’allure spécifique du marathon (SP) ou le seuil haut (80% à 92% VMA), avec des répétitions de 3000m ou 5000m.
- Sorties Longues : Les week-ends étaient consacrés à la construction de l’endurance avec des sorties allant jusqu’à 1h40 de footing et une Sortie Longue (S.L.) de 1h30 avec une inclusion spécifique de 5000m à allure marathon.
Une étape cruciale aurait été d’inclure un semi-marathon quatre semaines avant Toulouse. Il aurait servi de test grandeur nature malheureusement je n’ai pas trouvé le temps nécessaire.
Malheureusement, cette structure s’est heurtée à la réalité : j’ai dû réduire la charge d’entraînement 10 jours avant le départ (semaine du 20/10) pour tenter de récupérer d’un virus mais les symptômes m’ont empêché de suivre l’affûtage idéal.
La logistique à Toulouse : clés de la sérénité
Logement : Moins de 5 minutes à pied du départ/arrivée
J’ai opté pour l’Appart’hôtel Clément Ader de Toulouse, un choix que je recommande vivement. Il est situé à moins de 5 minutes à pied de la zone de départ et d’arrivée. Notre studio T2 duplex pour 4 personnes (260 € avec parking) a même permis de profiter des douches post-course.
Retrait dossard Marathon Toulouse place du Capitole : Le village exposants
Le retrait des dossards s’est fait sur la célèbre Place du Capitole. Conseil anti-foule : je l’ai fait le samedi à 13h00, un moment idéal pour éviter l’affluence. Le village des sponsors était très agréable pour s’imprégner de l’ambiance de la Toulouse Métropole Run Expérience.
Alimentation et sommeil
La veille au soir, nous avons préparé des pâtes (ma stratégie classique de surcharge en glucides), accompagnées d’une soupe et de fruits. Le sommeil a été mon point faible. À cause de ce petit virus, je n’ai pu dormir que 5 heures. Si vous souhaitez courir le Marathon de Toulouse, sachez que le départ est donné à 8H00. Il est donc indispensable de prendre un bon petit déjeuner. Faites des courses la veille du Marathon et ne changez pas vos habitudes alimentaires. Pour ma part, c’est thé, fruits, pain de mie avec de la confiture et gâteaux énergétiques pour le sport.
Stratégie du Jour J : Leçon de vitesse
Départ et Conditions
Réveil à 5h30 pour un départ à 8h00. Petit-déjeuner pris deux heures avant. Au départ, la température était de 14°C avec quelques gouttes de pluie. Les conditions météo étaient plutôt bonnes.
Conseil : Pensez à un vieux K-Way ou un sac poubelle ! J’aurais dû prendre un accessoire pour me protéger du froid et de la pluie pendant les 20 minutes d’attente dans le SAS de départ.
Équipement Anti-ampoules et hydratation
- Chaussures : Asics Novablast 5.
- Montre : Garmin Forerunner 955 (avec focus sur l’allure au km).
- Indispensable : Crème Nok (prévention des ampoules et irritations), une casquette, et un short Compressport 2 en 1 pour stocker les gels et pâtes de fruits.
Mon plan de course
Mon plan était de maintenir une allure stable entre 4:30 et 4:35 minutes par kilomètre pour atteindre l’objectif de 3h15.
Le récit de course : Le mur du Marathon et l’ambiance toulousaine
Le départ : L’erreur de l’excitation (Km 1 à 21)
Le départ, grâce aux SAS bien organisés, a été fluide. L’excitation était palpable. Le problème, c’est qu’elle m’a poussé à la petite faute. Avec le recul, j’aurais dû me caler sur le meneur d’allure 3h15. Au lieu de cela, j’ai été légèrement emporté par la foule : mes premiers kilomètres sont passés entre 4:20 et 4:25/km.
Au passage du semi-marathon (21,1 km), j’étais en 1h36, soit 2 à 3 minutes d’avance sur l’objectif. Ce rythme soutenu allait devenir un fardeau après le 30e.
Stratégie de nutrition et hydratation
Ma stratégie d’apport énergétique a été, elle, plutôt bien exécutée je pense (pâte de fruit à 45 min, gel au km 15, gel au km 25, pâte de fruit au km 30). Objectivement, aucune sensation de faim ni de soif pendant la course. J’ai veillé à boire de l’eau à tous les ravitaillements officiels (tous les 5 km).
Le mur du Marathon : récit du KM 35 de la Toulouse Métropole Run Expérience
L’ambiance est excellente tout au long du parcours du Marathon de Toulouse, animée par des bandas et orchestres. Mais à partir du Km 35, l’euphorie s’est estompée. Je sentais mon corps puiser dans des réserves déjà entamées la semaine précédent la course.
La course s’est compliquée brutalement. Mon allure a commencé à chuter, passant à 4:40/km. J’essayais de maintenir mon rythme coûte que coûte, mais mes jambes devenaient lourdes. L’effondrement est arrivé au Km 39. Ce n’était pas une crampe, ni une hypoglycémie mais une fatigue physique (jambes lourdes, douleurs aux hanches) et incapacité totale à maintenir l’effort.
En mode survie, j’ai vu mon allure tomber à 5:30/km dans les 3 derniers kilomètres. Mentalement, c’était très difficile : je savais que l’objectif Sub-3h15 s’échappait lorsque les ballons d’allure m’ont doublé… et ce fût dur mentalement de poursuivre mon effort ensuite… j’ai un peu lâché mentalement. Les derniers kilomètres ont été longs. Je n’ai jamais réussi à retrouver l’énergie pour relancer la machine.
L’arrivée : 3h18 et la douloureuse leçon
J’ai franchi la ligne d’arrivée avec un chrono de 3 heures et 18 minutes. L’arrivée était un mélange complexe d’une déception d’avoir échoué à atteindre l’objectif de 3h15, d’un soulagement physique mais de la satisfaction d’avoir terminé un marathon avec un temps très honorable. Les derniers kilomètres sont les plus marquants : ce sont eux qui nous apprennent le plus sur nous-mêmes.
Bilan et avis final : Stratégie de pace pour un futur Sub-3h15
Évaluation et note
L’événement est très bien organisé dans son ensemble, c’est carré et rien n’est laissé au hasard du départ jusqu’à l’arrivée. Je lui attribue une note de 8/10. Le seul point faible est le ravitaillement à l’arrivée, que j’ai trouvé trop basique. Pas de Cola par exemple. Pas de bonbons. Simplement de l’eau, un trait de sirop, quelques gâteaux secs, du gruyère et des oranges… Ça ne fait pas rêver après tant d’effort.
Les leçons de ma course : L’erreur du rythme
La leçon fondamentale de ce premier Marathon de Toulouse est une leçon de gestion d’effort : En cherchant à maintenir mon rythme entre le Km 30 et 35 malgré les signaux de fatigue, j’ai précipité l’écroulement total. Il aurait été plus judicieux de légèrement ralentir sur ces 5 kilomètres critiques, quitte à être plus loin de l’objectif d’allure initial, afin de préserver l’énergie nécessaire pour finir correctement. La prochaine fois, je suivrai le meneur d’allure 3h15 pour m’assurer un rythme stable et prudent. C’est mon premier marathon, et c’est une étape d’apprentissage essentielle.
Conseils pour les futurs participants
Le Marathon de Toulouse est parfait si vous cherchez un chrono rapide sur un parcours très plat. Son ambiance et son parcours en font un incontournable du calendrier français. Plus de 7000 participants en 2025. Si vous visez un chrono, ne partez pas seul, suivez les ballons de d’allure. Enfin, prévoyez un sac avec des tenues de rechange complètes (sweat, micro-polaire, K-way, tour de cou, etc.) pour vous protéger du froid après l’arrivée.
