Je suis arrivé au départ du marathon de Biarritz avec une sensation rare : aucune pression. Pas de plan rigide, pas de chrono “à défendre”, pas de peur de l’échec. Je voulais surtout vivre l’expérience du marathon de Biarritz, profiter de l’ambiance, et apprendre — pour les prochains. Et pour ça, Biarritz a un truc particulier : tu cours dans un décor qui te force à lever la tête. Front de mer, villages basques, animations… c’est le genre de course où tu peux te rappeler pourquoi tu aimes courir.
Naviguez facilement avec ce sommaire
Infos clés (pour situer le décor) sur le Marathon de Biarritz
J’ai couru le Marathon de Biarritz 2025 (42,195 km), avec l’envie de me faire plaisir avant tout. C’était mon tout premier marathon… et, sans me fixer de temps officiel, j’avais quand même un petit objectif secret : passer sous 3h30.
Le marathon part tôt : départ à 07h00, au Parc des Sports d’Aguilera.
Côté profil, l’organisation annonce un marathon vallonné avec 480 m D+ mais De mon côté, entre le ressenti, les relances et les bosses qui reviennent en fin de course, j’avais “en tête” un bilan plus costaud dans les sensations et sur montre aussi puisqu’à l’arrivée Strava m’indique 640 m D+.
Mon chrono : 3h25’12.
| Point de Passage | Distance | Temps | Classement |
|---|---|---|---|
| Bassussarry | 14,2 km | 1h07’26 | 158e |
| Arbonne (Semi) | 21,1 km | 1h39’17 | 159e |
| Bidart | 31,8 km | 2h34’17 | 134e |
| Lahouze | ~39 km | 3h13’54 | 94e |
| Arrivée | 42,195 km | 3h25’12 | 96e |
Pourquoi j’ai choisi le marathon de Biarritz (et pas un marathon plat) ?
Je me suis inscrit tard, seulement deux mois avant le départ. Quand tu sais que ta préparation ne sera pas parfaite, tu as deux options : choisir un marathon roulant et risquer d’être frustré si tu n’es pas “au rendez-vous”, ou choisir une course où le chrono est naturellement moins central.
J’ai choisi Biarritz pour trois raisons très simples :
D’abord, parce que je venais d’une année très orientée trail. Un parcours vallonné me permettait d’utiliser ce que j’avais construit : l’habitude des changements de rythme, des bosses, et une gestion à l’effort plutôt qu’à la montre.
Ensuite, parce que le parcours est varié : Biarritz, puis des villages basques (Arcangues, Bassussarry, Arbonne, Bidart…), avant un retour plus maritime. C’est un vrai “voyage à pied”, et mentalement, ça aide énormément sur marathon.
Enfin, parce que je voulais un premier marathon “apprenant” : quelque chose qui m’oblige à écouter les sensations, à gérer, à garder du jus — plutôt qu’un long tapis roulant où tu contrôles tout.
Ma préparation : inscription tardive, base semi, et lucidité
Je préfère être honnête : ce marathon n’a pas été préparé dans les règles de l’art. Il s’inscrit dans une continuité.
Après la SaintéLyon en décembre 2024, je me suis accordé environ un mois de coupure, nécessaire pour remettre la tête et le corps au bon endroit. Puis j’ai repris progressivement, avec une courte préparation incluant le semi-marathon de Tulle (16 mars 2025). C’est surtout ce bloc semi qui m’a servi de socle.
Côté routine, je cours 2 à 3 fois par semaine en moyenne : une séance d’endurance fondamentale, et une à deux séances plus spécifiques (vitesse / allure). Pas de gros volume démentiel, mais une régularité qui, mine de rien, fait beaucoup.
Ce que je retiens : tu peux finir très correctement un marathon en t’inscrivant tard… mais si tu veux performer, il faut accepter de faire un vrai bloc marathon de 12 à 14 semaines, ciblé, cohérent, sans courir tous les lièvres à la fois.
La veille : pâtes, hydratation… et la nuit “d’avant course”
La veille au soir, j’ai fait simple : pâtes + blanc de poulet, avec fruits, un peu de fromage, et infusion. Rien d’exotique, rien de risqué. Le but : arriver au départ avec un ventre calme et une routine rassurante.
Côté sommeil, comme souvent avant un dossard, ce n’était pas la nuit du siècle. L’adrénaline, les micro-pensées (“j’ai pris quoi déjà ?”, “gobelet ?”, “ceinture ?”, “chaussettes ?”…), tout ça te fait traîner avant de t’endormir. Mon stress était autour de 4/10 : pas lié au résultat, plutôt lié aux détails.
Bonne nouvelle : météo annoncée agréable… et confirmée le lendemain.
Organisation pratique : transport, logement, retrait dossard, départ à 7h
On est descendus à Biarritz en voiture, en covoiturage avec des amis. Franchement, c’est confortable : tu n’as pas à composer avec les horaires, tu peux trimballer tout ton bazar (tenues, options météo, etc.), et pour un week-end à plusieurs, ça fait aussi baisser le coût.
On a dormi au Camping Bidart – Harrobia, pendant trois nuits (vendredi à lundi). Une base parfaite pour mixer course et mini-vacances. Le départ était à environ 10 km, donc il faut anticiper le trajet le matin.
La veille, on est allés retirer le dossard à la Halle Iraty : bénévoles adorables, retrait très fluide. On a profite du moment pour découvrir le village exposants et acheter un petit tee-shirt souvenir de la course très joli !
Le point important à souligner : départ à 07h00.
Ça change toute la mécanique de la matinée : réveil tôt, petit-déj tôt, digestion tôt… et une vigilance particulière sur la gestion du stress/logistique.
Mon réveil a sonné à 4h30. Petit-déjeuner copieux (fromage blanc, fruits, thé, pain, confiture). Départ du camping à 5h30 avec des amis. Sur place, nous laissons facilement notre sac de consigne dans le Fronton Euskal-Jaï. On peut se changer au chaud dans les gradins avant de sortir s’échauffer.
Au marathon international de Biarritz, pas de sas dans mon souvenir : tu te places selon ton arrivée. Donc si tu veux éviter de slalomer entre les participants lors des premiers kilomètres, il faut être malin et aller se placer relativement tôt.
Jour J : récit de course (du départ jusqu’à la dernière bosse)
Conditions du jour sur le marathon international de Biarritz
Quelques nuages, 13°C, pas de vent. Autant dire des conditions idéales pour courir longtemps.
Ce marathon, pour moi, se court à la sensation. Le terrain varie, il y a des bosses, des descentes, du goudron, des passages plus “chemin”, parfois sous-bois… Impossible de jouer à l’horloger sur l’allure. L’objectif : arriver relativement frais au pied de la grande montée de Bidart, la passer sans y brûler une cartouche, puis dérouler jusqu’à Biarritz.
0–10 km : l’euphorie de Biarritz
Le départ est joyeux, vivant. Dans Biarritz, il y a du monde, ça encourage, c’est festif. Les jambes répondent bien. Je pars autour de 4’35/km sur les 5 premiers kilomètres, avec cette sensation trompeuse où tu te dis : “ok, c’est donc ça un marathon… facile”.
Heureusement, je garde dans un coin de ma tête l’idée que le marathon, ce n’est pas les 10 premiers kilomètres. C’est ce que tu arrives à faire après 30.
10–21 km : un terrain qui casse le rythme, mais une ambiance qui porte (le vrai Pays Basque)
Entre le 10e et le semi, le parcours est plus accidenté : ça monte, ça descend, il y a peu de longues portions plates où tu peux “t’installer”. Mon rythme moyen se rapproche de 5’00/km, sans que je panique : c’est cohérent avec la stratégie à l’effort.
Le plus beau dans cette partie, ce sont les traversées de villages basques, où les maisons blanches aux colombages rouges ou verts rappellent que l’on est dans une région à part. Ce qui aide énormément, ce sont les bandas qui jouent des airs typiques, les animations et l’accueil chaleureux des habitants qui nous poussent. Tu prends des petites doses d’énergie gratuites : tu te redresses, tu relâches les épaules, tu repars.
Je passe le semi à 1h39’17. À ce stade, je me sens bien. Pas euphorique, pas en sur-régime : bien.
21–30 km : gestion fine, ravito… et un “DJ” imposé
L’objectif est clair : arriver au 30e en état de marche, et garder du carburant pour ce qui arrive.
J’approche de Bidart dans de bonnes conditions. Je m’arrête rapidement au ravitaillement pour boire, manger, et gérer une petite envie pressante (ça aussi, c’est du marathon…). Et c’est là que je repars derrière un coureur avec une enceinte dans son sac à dos qui crache du métal à plein volume.
Au début, c’est presque drôle. Puis ça devient répétitif. Et au bout de plusieurs kilomètres, je t’avoue que sa musique n’était plus trop ma tasse de thé : courir, c’est aussi être dans un effort partagé, un espace commun. Là, j’avais l’impression de “subir” une bande-son obligatoire. Résultat : ça m’a donné un objectif secondaire très clair… atteindre la bosse de Bidart et le décrocher.
Je passe Bidart (31,8 km) en 2h34’17, et je remonte au classement. Le genre de détail qui confirme que la gestion paye.
30–37 km : Bidart validée, je relance… un peu tôt
Je passe la montée comme prévu : en contrôle, sans exploser. Et après, je me sens tellement bien que je relance franchement. Du 31e au 37e, je cours autour de 4’37/km en moyenne. Sur le moment, c’est grisant : tu as l’impression de réussir ton marathon, de “dérouler”, de voler presque.
Avec le recul, je pense que j’ai relancé un peu trop tôt. Sur un marathon vallonné, la fin ne pardonne pas : si tu dépenses des cartouches à 35, tu les payes à 40.
38–42 km : la beauté du front de mer… et les jambes qui négocient
Le passage le plus magique est là : l’entrée dans Biarritz, le long de l’océan, l’esplanade, le quai de la Grande Plage. C’est magnifique, et ça donne presque envie de s’arrêter juste pour regarder.
Mais physiquement, l’addition arrive.
Le passage le plus dur, sans hésiter : l’avenue de l’Impératrice vers le 38e (environ 700 m à 3% dans mon souvenir). Et derrière, une succession de petites bosses sur des routes larges qui te replient sur toi-même. Je commence à baisser le pied, à “tirer la langue”, et à me battre surtout pour ne pas marcher.
Le coup de grâce arrive au 41e : une dernière bosse courte mais très raide (environ 150 m à 15%). Là, plus question d’allure : c’est de la marche forcée. Les deux derniers kilomètres sont pénibles, et je n’ai qu’une idée : retrouver le stade, la ligne, et m’asseoir par terre pour récupérer.
Je franchis l’arrivée en 3h25’12. Premier marathon. Et, petite surprise heureuse : sous 3h30.
Nutrition & hydratation : ce que j’ai fait
Un point important sur Biarritz : l’événement communique sur la suppression des gobelets plastiques aux ravitaillements, donc il faut prévoir gobelet réutilisable ou flasque.
C’est un détail logistique, mais en course, ça change tout : si tu vises la perf, tu peux perdre du temps à chaque ravito si tu dois “t’organiser”. Moi, je l’avais intégré dès le départ : objectif régulier, simple, sans stress.
Mon plan pendant la course :
- À chaque ravitaillement : un gobelet plein d’eau ou de coca
- Toutes les 45 minutes : pâte de fruits / barre de céréales / compote
Après l’arrivée : satisfaction, foule, récup tranquille
À l’arrivée, je suis satisfait. D’abord parce que je ne pensais pas faire moins de 3h30. Ensuite parce que, sur ce type de profil, tu ne “gagnes” pas en forçant : tu gagnes en gérant.
L’ambiance à Aguilera est énorme, presque trop : quand toutes les courses de la journée convergent, il y a beaucoup de monde, et circuler devient compliqué. C’est le revers d’un événement populaire. D’ailleurs, on a oublié de récupérer la bière finisher offerte (bonne idée des organisateurs, au passage).
Côté récup : étonnamment peu de courbatures. Le lendemain, on a marché, visité, profité de Bidart et Biarritz, fait quelques boutiques. Biarritz et la Côte Basque offrent le cadre parfait pour prolonger l’effort par la découverte : les paysages sont si beaux qu’on oublie vite les courbatures en marchant vers le Rocher de la Vierge. Un vrai week-end “course + voyage”, comme j’aime.
Mon avis : à qui je recommande le Marathon de Biarritz ?
Je ne recommanderais pas ce marathon :
- à quelqu’un qui n’a jamais fait de course avec dossard et veut une première expérience “simple”
- à quelqu’un qui vient chercher un marathon parfait pour RP
En revanche, je le recommande à fond si tu veux :
- un marathon plaisir
- un parcours qui se court à l’effort
- de la variété et des paysages
- une ambiance Pays Basque, conviviale et animée
Ma note globale : 8/10 (top ambiance + bénévoles + animations), avec un point d’amélioration : la densité de coureurs sur certains secteurs et l’arrivée mais je suis persuadé que les organisateurs trouveront la solution pour les prochaines éditions.
FAQ sur le marathon international de Biarritz
Le Marathon de Biarritz est-il roulant ?
Non : il est vallonné et se court mieux à l’effort qu’au chrono.
Quel est le dénivelé du Marathon de Biarritz ?
L’organisation annonce 480 m D+ mais j’avais plus de 600 m D+ sur ma montre Garmin à l’arrivée.
Où est le départ du Marathon de Biarritz ?
Au Parc des Sports d’Aguilera.
À quelle heure est le départ du Marathon de Biarritz ?
07h00 pour le marathon
Où retirer le dossard ?
À la Halle Iraty (Biarritz).
Faut-il un gobelet sur les ravitos ?
L’événement communique sur la suppression des gobelets plastiques : viens avec un gobelet réutilisable ou une flasque.
Le parcours passe-t-il par des villages basques ?
Oui : Arcangues, Bassussarry, Arbonne, Bidart… avant le retour sur Biarritz.
Y a-t-il des barrières horaires ?
Oui, l’événement indique des horaires limites (par exemple Ilbarritz km 32 et l’arrivée).